Mieux diagnostiquer et traiter avec les thérapies ciblées.
Dr C.Basset
Il existe déjà des thérapies émergeantes qui ciblent les PI3Ks. Il s’agit de traitements en cours d’essais cliniques ou déjà approuvés par les autorités dans certains cancers tels que PIQray, inhibiteur de PI3Ka, dans le cancer du sein métastatique.
Dans ce projet, l’équipe SigDYN travaille à partir d’échantillons de patients analysés en routine par le département d’Anatomie et de Cytologie Pathologiques, IUCT-Toulouse. Un cancer métastatique se manifeste couramment par un épanchement séreux, résultant d’une accumulation de liquide dans les cavités pleurales, péricardiques et péritonéales. Les épanchements séreux malins sont caractérisés par la présence de cellules néoplasiques dans le liquide séreux. La détection de ces cellules est un signe de progression tumorale et est associée à une survie plus courte.
L’examen microscopique des épanchements donne rapidement une indication sur la malignité et le type histologique selon la morphologie des cellules. Le diagnostic final peut être confirmé par la technique d’immunocytochimie qui fournit aussi une étiologie spécifique. Cependant, l’utilisation de ces techniques pour améliorer le ciblage moléculaire thérapeutique ou le pronostic reste limitée. Par ailleurs, ce matériel parvenant frais au laboratoire d’anatomopathologie peut être directement congelé ou cultivé in vitro. Ces prélèvements sont facilement exploitables dans le cadre de la recherche de transfert, et les cultures de cellules de patient exvivo qui en résultent permettent de tester des combinaisons thérapeutiques innovantes de manière personnalisée.
L’objectif de ce projet co-animé par Dr. C.Basset est de développer et d’automatiser l’analyse de caractéristiques générales, telles que les propriétés d’agrégation des cellules, en plus de celles déjà utilisées en routine, afin d’identifier de nouvelles caractéristiques morphologiques à valeur pronostique, de découvrir de nouveaux déterminants moléculaires à partir de ces caractéristiques et, enfin, de proposer de nouvelles thérapies basées sur ces connaissances.
Ainsi, les cellules tumorales, mais aussi leur environnement inflammatoire et immunitaire, seront étudiées individuellement avec une approche ciblée sur la voie PI3K, voie activée dans plus de la moitié des cancers, dont les cancers ovariens, voie également clé dans le contrôle de la transformation et de la morphologie cellulaire.