L’exploration des caractéristiques biologiques du cancer du poumon chez chaque patient donne des indices sur les différences dans la manière dont le système immunitaire du patient lutte contre la tumeur qui peuvent prédire leur survie.

Nous avons étudié une cohorte de 62 patients atteints de cancer du poumon afin de comprendre leur microenvironnement tumoral. En analysant la composition des types de cellules et les profils d’expression génétique à l’aide de nouvelles approches informatiques, nous avons découvert deux groupes de patients à un stade précoce présentant une différence dans l’activation des cellules NK liée aux résultats en matière de survie. Les résultats ont été validés à l’aide d’un grand groupe de 399 patients atteints de cancer du poumon, où nous avons confirmé que ces types de cellules NK étaient de puissants indicateurs de survie dans les échantillons prélevés à un stade précoce.

La compréhension des dialogues intercellulaires dans le microenvironnement tumoral pourrait conduire à de nouvelles stratégies thérapeutiques pour vaincre la résistance aux thérapies actuelles. La description de ces dialogues à partir d’expériences abordables telles que le séquençage de l’ARN en vrac est prometteuse pour les applications cliniques.

Dans le microenvironnement tumoral, la présence de divers signaux immunosuppresseurs exacerbe le dysfonctionnement des cellules immunitaires, ce qui entraîne la progression de la tumeur et la formation de métastases. La capacité à distinguer le dysfonctionnement des cellules immunitaires des états d’activation pourrait améliorer considérablement les modèles de pronostic et la prédiction de la réponse à l’immunothérapie. Notre approche est un grand premier pas vers la délimitation du type d’interactions intercellulaires qui pourraient être établies dans la TME en relation avec la présence de ces deux sous-types de cellules NK.

Collaborations et partenariats

Ce travail s’inscrit dans le cadre d’une alliance entre le CRCT, Pierre Fabre et l’IUCT-Oncopole avec la participation de la Chaire de bioinformatique en oncologie du CRCT parrainée par l’INSERM, Pierre Fabre et la Fondation Toulouse Cancer Santé.