L’analyse morphométrique des amas de cellules néoplasiques dans les ascites de cancer ovarien séreux de haut grade identifie un facteur pronostic prometteur : une étude rétrospective.

Cancer ovarien,

liquide d’ascite,

amas cellulaires,

carcinose péritonéale,

facteur pronostic,

cytomorphologie,

étude rétrospective.

Benoît ThibaultSigDyn  –  Signalisation cellulaire intégrée et isoformes de PI3K

Notre étude rétrospective montre qu’un faible nombre d’amas de cellules tumorales dans l’ascite est associé à une survie globale et survie sans progression plus courte dans le cancer ovarien séreux de haut grade.

Le cancer ovarien séreux de haut grade est la maladie intrapéritonéale la plus fréquente chez les femmes. Ce cancer est associé à un pronostic sombre due à l’apparition tardive des symptômes cliniques responsable d’un diagnostic tardif, et d’une résistance aux chimiothérapies à base de platine. L’un des signes cliniques est le développement d’ascite, une accumulation de liquide inflammatoire dans le péritoine. La détection de cellules néoplasiques dans le liquide d’ascite est importante car elle indique une progression tumorale et est associée à une survie plus courte. L’analyse microscopique du liquide par cytospin révèle les caractéristiques cytologiques et architecturales des cellules néoplasiques, permettant au pathologiste d’identifier rapidement la maladie et son sous-type histologique. En association avec l’immunohistochimie, ce processus assure un diagnostic précis et fournit une étiologie spécifique. Notre objectif était de fournir une preuve de concept que l’analyse automatisée des critères cytomorphologiques généraux, tels que l’association des cellules tumorales en amas dans le liquide d’ascite, est un facteur pronostic dans les cancers ovariens séreux de haut grade. Nous avons réalisé une étude rétrospective du liquide d’ascite de 24 patientes atteintes d’un cancer ovarien séreux de haut grade à stade avancé et naïves de tout traitement. Nous avons trouvé qu’un faible nombre d’amas de cellules néoplasiques dans le liquide d’ascite était significativement associé à une survie globale et sans progression plus courte après ajustement avec l’indice de performance status (OMS), le score de Sugarbaker, l’âge et l’IMC. Ces résultats sont indépendants de l’implantation péritonéale des cellules néoplasiques. Nous pensons avoir mis en évidence une stratégie prometteuse pour améliorer le diagnostic des patientes atteintes d’un cancer ovarien séreux de haut grade en utilisant une analyse plus informative mais simple de la morphologie des cellules tumorales retrouvées dans le liquide d’ascite.

Figure A : Il existe deux catégories de patientes atteintes d’un cancer ovarien selon leur nombre d’amas de cellules dans le liquide d’ascite : des patientes pauvres en amas et des patientes riches. BerEP4 = marqueur de cellules épithéliales, correspond aux cellules tumorales dans l’ascite.

 

Figure B : Les patientes atteintes d’un cancer ovarien pauvre en amas dans le liquide d’ascites ont une survie globale et sans progression significativement plus faible que les patientes riches en amas, après ajustement avec l’indice de performance status (OMS), le score de Sugarbaker, l’âge et l’IMC.

Découvrir l’article publié

J Ovarian Res. 2025 Apr 8;18(1):74.doi: 10.1186/s13048-025-01653-y.
Morphometric analysis of neoplastic cell clusters in high-grade serous ovarian cancer ascites identifies a promising prognostic factor: a retrospective study
Benoît Thibault, Romina D’Angelo, Samy Rigal, Mélanie White-Koning, Guillaume Bataillon, Julie Guillermet-Guibert, Céline Basset

Collaborations et partenariats

Le laboratoire de JGG fait partie de Toucan, Laboratoire d’Excellence, ANR, un programme de recherche intégré sur la résistance aux médicaments ciblée par les signaux. Le laboratoire de JGG pour ce sujet a été financé par le Laboratoire d’Excellence Toucan ANR, la Fondation Claudius Regaud- IUCT-O, Translational Research@IUCT-O. Nous remercions les membres de SigDYN, anciens et actuels, y compris C. Lenaoures, pour leur soutien technique, leurs banques d’échantillons, leurs outils communs et leurs discussions fructueuses. Nous remercions le Prof. Anne Brouchet-Gomez et les cliniciens et patients de l’IUCT qui ont fourni des échantillons à la biobanque du CRB. Nous remercions Samira Icher, chef de projet et Philippe Schapiro, cytotechnicien pour leur participation à l’analyse pathologique des cas. Nous remercions la plateforme Imag’IN du CHU de Toulouse (https://www.ima gin- labs.net/ imagin_v2/) pour l’accès aux équipements de numérisation et d’analyse d’images des lames entières.

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