Contribution de l’autophagie de l’hôte à la régulation de l’hématopoïèse dans des conditions normales et pathologiques.
Laura Poillet
Dans des conditions physiologiques, l’hématopoïèse est soutenue par les cellules présentes dans la niche médullaire et ceci principalement à travers la sécrétion de cytokines/chimiokines. Lors d’un traitement cytotoxique ou dans des conditions pathologiques, des changements dans la moelle osseuse entraînent des dérégulations des cellules souches hématopoïétiques (CSH) ce qui conduit à une hématopoïèse perturbée. Cette niche médullaire altérée et cette hématopoïèse dérégulée sont à l’origine d’hémopathies malignes, telles que les leucémies et les syndromes myélodysplasiques.
Nous avons démontré que l’autophagie de l’hôte, en particulier l’autophagie des cellules de la niche médullaire, est impliquée dans la progression des LAM in vivo et la résistance thérapeutique. En combinant différents modèles murins (immunocompétent et immodéficient) génétiquement modifiés, récemment générés pour une déficience d’autophagie au niveau de l’organisme en entier (UbcreERT2/+;Atg7flox/flox), avec des systèmes de co-cultures perfectionnés, notre objectif est d’évaluer la contribution de l’autophagie de l’hôte dans l’hématopoïèse normale mais aussi pathologique et identifier les mécanismes moléculaires sous-jacents.